Le KO du duo Talon-Talata à l’élection présidentielle continue de susciter des réactions de part et d’autre. Les Béninois de diverses couches de la société expriment leurs satisfécit et besoins.
Evans Hogbonouto, déclarant en Douane
« Le plus dur a été fait. Le reste on verra. L'essentiel ce sont les cinq ans de plus. Et nous l'avons eu. Au finish, cette élection n’est pas la victoire de x sur y, mais une expérience pour nous tous. Ce qui compte à présent, c’est d’arriver à canaliser les énergies pour un Bénin véritablement prospère. »
Ebenezer Viwami, journaliste éditorialiste résidant en Côte d’Ivoire
« Le Président Talon a gagné. Félicitations à lui mais aussi au peuple béninois pour sa maturité. Il n'a pas sombré dans la violence. C'est déjà très bon pour notre démocratie. Maintenant qu'il a été réélu, il faut que Talon travaille à réconcilier et à rassembler les Béninois. »
Eugène Aguèmon, responsable de l’Ong Action sociale
« Il faut analyser les résultats sur plusieurs angles. D’abord, pendant près de 30 ans, la démocratie béninoise a évolué dans la léthargie totale. Mais, à l’arrivée du président Talon en 2016, beaucoup de réformes ont eu lieu et aujourd’hui on comprend réellement la valeur intrinsèque du pouvoir. Le pouvoir est respecté. Malgré cela, nous sommes face à des adversaires qui sont sans limite parce qu’ils se sont vus brutalement couper le robinet. Du coup, ils sont devenus des extrémistes, assoiffés du pouvoir qu’ils tiennent coûte que coûte à récupérer et gérer comme ils le faisaient avant. Deuxième chose, le Président Talon a essayé de finir définitivement avec les votes d’argent qui n’existent pratiquement plus. Par exemple, la campagne clandestine porte-à-porte de la veille des élections n’a plus eu lieu. Ce qui a un peu joué sur les populations qui ne sont pas assez sorties. Mais 50% de votants ce n’est pas mal. Je suis ravi que le dynamisme va encore continuer pendant ces cinq nouvelles années. Enfin, étant de la Société civile, j’étais un peu déçu de l’information qu’avait donnée la plateforme des organisations de la Société civile qui n’était même pas qualifiée. La Cena vient de donner les résultats provisoires et la Cour constitutionnelle va confirmer cela parce que même si éventuellement il y a des réclamations, on ne peut pas quitter 86,36% et revenu à égalité avec un autre candidat dans la compétition. Je suis très ravi que le train continue sa marche vers le développement et que tous les Béninois bientôt pourront jouir des fruits des efforts de tout ce que le Président Talon a entamé. »
Ferdinand Sèmanou, enseignant à la retraite
« Plus de 50% d’électeurs enregistrés malgré les appels des opposants à l’insurrection, les actes de violence perpétrés et la peur répandue dans les populations, c’est est une grande victoire. C’est historique ! S’il y avait eu davantage de votants, le score de mon duo, Talon-Talata, aurait été à la soviétique. Je suis hyper content de cette prouesse. Dieu a envoyé Patrice Talon comme celui qui, pendant cette période-ci, doit nous conduire. »
Germain Assokou, conseiller communal à Djidja
« Nous devons d'abord reconnaître et remercier la clairvoyance du peuple béninois. Le peuple est mur et a su faire un bon discernement. Le taux de suffrages, qui pourrait augmenter après les analyses de la Cour constitutionnelle, donnera encore un avantage au duo Talon-Talata. Ce score prouve que le peuple adhère aux réformes du gouvernement finissant avec à sa tête le Président Talon. Maintenant, nous devons attendre beaucoup du nouveau-ancien Président surtout sur le plan social. Le Président devrait comprendre que, malgré ses dures réformes, le peuple a opté encore pour lui en votant massivement son projet de société dénommé ‘’Le Développement, ça y est’’. A Djidja, nous attendons du chef de l'Etat la construction des voies, l'électrification de tous les arrondissements et la construction des infrastructures. »
Dorette Candida Djrankou, enseignante
« Le prochain quinquennat doit panser les plaies, ranger au placard les acharnements sans lendemain, et redonner le sourire à la population en général et aux fonctionnaires d'Etat en particulier. Le secteur éducatif doit être priorisé. J'espère que les lacunes et couacs seront corrigés. Qu'on accorde la clémence aux exilés, et que la ceinture soit desserrée un peu »
Éric Gangniahossou, professeur de Français
« Le KO était prévisible. Ce n’est pas une surprise. Mais au lieu de festoyer, il faut qu'ensemble nous luttions pour colmater les brèches. Le Président Talon doit tout faire pour que ceux qui n’ont pas voté découvrent qu'ils avaient tort et regrettent. »
Propos recueillis par Fortuné SOSSA