Il est un talent qu’on ne saurait dénier au Béninois : l’expression de sa fierté. Et bien souvent il n’en faut pas beaucoup pour qu’il frissonne du nombril à la poitrine, surtout quand il est question de son histoire, de son patrimoine. Il a les chevilles qui enflent. Heureusement qu’on n’a jamais condamné quelqu’un pour être chauviniste, tant s’en faut !
Osons vaincre le silence. Ils passent des heures la nuit, à crier les yeux fermés, dans le brouhaha de tam-tams et de chocs de mains. Arrachant ainsi le sommeil à l'écolier qui recharge sa mémoire, le fonctionnaire épuisé par le service public ; pire, ils embêtent le nourrisson dont la mère se nourrit de son repos.
Le peuple béninois est un peuple vagabond. Un peuple perdu, dérouté. Son errance n'a pas de qualificatif. Il ne sait pas ce qu'il veut, c'est normal puisque le peuple même ne se reconnaît pas en tant qu'entité. Ce peuple ne sait pas qu'il est un peuple et se confond au bétail.